"L'usage exige qu'un sadique reconnaisse le meurtre mais non pas le plaisir."
(Karl Kraus)

De la vestale du Néant

"J'aime mieux un vice commode qu'une fatigante vertu."
(Molière)

• Nom : Le hasard ironique fit qu'elle porta pour nom Belmort.
  
• Prénom : Des géniteurs fascinés par les anciens temps la nommèrent Etain.
  
• Surnom : Proscrit.
  
• Sexe : De celui qui enchante la gent masculine.
  
• Age : 22 vaines années.
  
• Rôle : Prisonnière.
  
• Caractère :
  "Je crois que je suis folle"
  
  Elle aimait la nuit, elle aimait le vermeil, et toute entière elle s'était abandonnée à l'exquise volupté du mal. Sûrement était-ce le fruit d'une inévitable folie, peut-être celui qu'un génie inégalé. Quoi qu'il en soit, elle entretenait un rapport toujours conflictuel avec la vie, surtout lorsqu'il s'agissait de celle des autres. Et c'est probablement cette vision funeste qui déterminait tout le reste de ses actions.
  Cela aurait pu conduire à une misanthropie primaire, mais elle restait, de façon étonnante, extrêmement sociable. Et elle donnait une parfaite image de la civilité et de la politesse. Elle s'était construit un masque superbe, de gaieté enfantine et d'innocence éternelle... Masque si joliment ciselé qu'il parvenait sans peine à dissimuler le monstre qui ricanait derrière.
  Car c'était bien ce qu'elle était : un monstre. Un monstre sadique et insatiable. Elle ne connaissait pas les remords et elle agissait afin de n'avoir jamais de regrets. Elle savait se faire manipulatrice, calculatrice.
  Elle n'était pas violente, pas brutale. Elle était cruelle et délicate, subtile et élégante jusque dans ses pires méfaits. Elle était impassible, imperturbable, atrocement sereine. Bien entendu, cela provenait d'un intense mal-être, un bouillonnement intérieur aussi redoutable qu'invisible. En plus, elle était lunatique, ce qui la rendait imprévisible, même pour elle-même.
  C'était une créature torturée, qui se sentait en totale inadéquation avec le monde qui l'entourait, monde pour lequel elle avait développé une réelle aversion. Mais, elle avait aussi ses faiblesses (à moins qu'il ne s'agisse là d'une force) et elle était sujette à la pitié. La pitié pour les faibles, pas pour les forts qui se faisaient miséreux lorsque la situation était renversée. Et c'est aussi cela qui la perdit.
  Après sa condamnation, sa personnalité évolua quelque peu : son cœur se ferma plus ou moins totalement à la pitié (temporairement tout du moins) tandis qu'elle était totalement anéantie. En quelque sorte sa mort administrative fut effective psychologiquement. Et lorsqu'elle arriva sur l'île, elle était résolue, ayant abandonné toute combativité. Néanmoins, il restait quelques braises rougeoyantes dans le foyer de ses espérances...
  
  
• Physique:
  "Miroir, miroir..."
  
  Elle était belle ("si la nuit, qui dort dans la sombre chapelle, où Michel-Ange a fait son lit, immobile peut-être belle"). Belle comme une poupée. Une chevelure d'un blond pâle, soignée, mi-longue, qui encadrait son visage avec charme, légèrement bouclée, soyeuse et légère, caressante et lumineuse. Un minois séraphique ; un front large et serein ; des prunelles claires comme l'eau d'un torrent, éclatantes, habitées d'une intelligence manifeste, magnétiques, fermes, perçantes ; un nez aux traits fins et nobles ; une bouche pulpeuse, gonflée comme un fruit mur. Elle fardait toujours cette face angélique avec finesse et distinction, ne sombrant jamais dans la vulgarité.
  Son corps était habilement forgé, même s'il restait assez puéril. Elle était plutôt frêle, voire fragile, mais sa taille extrêmement fine se découpait agréablement du galbe de ses hanches, tandis que ses petits seins se dressaient avec une certaine vanité, en dépit de leur taille modeste. Le reste était bien proportionné, avec des membres relativement longs, aux attaches affinées, des mains arachnéennes, des pieds coquets et quelque peu bombés.
  Elle s'habillait avec élégance. Néanmoins, il lui arrivait d'être provocante, n'étant absolument pas pudique ou lorsqu'il s'agissait de parvenir à ses fins.
  
  
• Histoire :
  "Il était une fois...""
  
  
  "A la question l’accusée est-elle coupable, la réponse est oui."
  
  Elle ne réagit pas, gardant le regard égaré dans de nébuleuses rêveries.
  
  "A la question y-a-t-il des circonstances atténuantes, la réponse est non."
  
  Un léger soupir émergea d'entre ses lèvres, ce fut sa seule réaction.
  
  "L’accusée est condamnée à la peine capitale."
  
  Échec et mat. Elle avait perdu. Tout. Jusqu'à la vie. Jusqu'à l'espoir. Elle savait depuis le début, depuis le jour où elle avait aspiré sa première bouffée d'air, que la vie était dangereuse. Que vivre était dangereux. C'était dans ses gènes.
  Elle le savait depuis toujours, qu'un jour elle allait devoir mourir et que le monde continuerait à exister. Sans elle. Sans ses yeux pour le contempler. Ailleurs...
  Regrettait-elle ? Regretter quoi ? Ces nuées de sang, ce parfum de fer... Non. Elle l'avait fait parce qu'il le fallait, parce que sa vie passait par la mort des autres. Des morts méthodiques, des morts prévues. Parce qu'elle devait se venger. Elle voulait se venger depuis toujours. Il fallait que l'Homme paie. Il fallait que l'humain crève. C'était tout.
  Parce que l'homme était mauvais. Parce qu'il la dégoutait, comme elle se dégoutait elle-même. C'était quasiment un devoir à accomplir. Elle était soumise à cette pulsion qui l'incitait à tuer, encore et encore... Effacer la souillure.
  Sa vie avait été agréable. Aucun traumatisme. Aucune souffrance. Rien qui n'excuse ce qu'elle était devenue. Elle n'était que ce qu'elle avait fait d'elle-même.
  
  Aussi, ses crimes, trois au total, avaient été soigneusement préparés, entièrement pensés. C'est cela, sûrement, qui les rendait si terribles, si effroyables. Cela, mais aussi les tortures infligées à ses proies, induites par son besoin de les purifier. Elle esquissa un sourire torve.
  Oui, elle était bien coupable. Totalement. Comme tous les hommes le sont, bercés par leurs folies. Pourtant, elle n'était pas si abominable que ça, et c'est ce qui l'avait conduite à être prise, démasquée, d'ailleurs... Cet enfant qu'elle avait épargné alors qu'il avait tout vu... Le traître. Finalement, même les enfants étaient pourris jusqu'à la moelle. Pourtant, il avait l'air tellement innocent, tellement fragile... Elle n'aurait pas pu. Elle ne pouvait pas regretter de ne pas l'avoir tué.
  Elle se disait que c'était son destin, simplement, que de rendre les armes au bout du troisième accomplissement. Elle avait toujours cru au destin.
  
  Elle ne voulait pas d'une rédemption. Les rédemptions étaient des chimères, et elle était agnostique, de surcroit. Elle acceptait, simplement. Elle avait joué, quelques temps, et avait remporté quelques belles victoires, nimbées de sang. Puis elle avait perdu. C'était la logique des choses : on ne peut pas toujours gagner. Et elle ne voulait pas être une mauvaise perdante. Elle pensait réellement que la partie était finie. Elle se trompait.
  Elle avait toujours perçu son existence comme un jeu, et cela contrastait avec son point de vue sur l'être humain. C'était aussi pour cela qu'elle avait écrit ces crimes, à la virgule près, pour qu'ils soient commis exactement comme elle le souhaitais.
  
  Elle ne jouait pas qu'avec les vies, d'ailleurs. Avec les cœurs, aussi. Elle était libertine et aimait les jeux de l'amour. Elle y était virtuose. Oui, souvent on l'avait aimé. Elle disait souvent qu'elle n'avait pas de cœur, et qu'elle se haïssait trop pour pouvoir aimer qui que ce soit. D'ailleurs, il y avait sûrement dans cette salle d'audience des gens qui tenaient à elle. Ces amants pleins de tendresse et d'attention et cette famille aimante, ces êtres chers qui n'y comprendraient jamais rien... Elle ne voulait pas les regarder.
  
  Alors, elle adressa un sourire plein de morgue au néant, à la foule, en face d'elle et laissa Charon la mener jusqu'à sa prochaine résidence : l'enfer, plus de béton que de feu.
  
  
  
• Forces/Faiblesses :
  Forces : Son apparence envoûtante.
  Sa vive intelligence.
  Son charisme hors-pair.
  Sa culture.
  
  Faiblesses : Son physique fragile.
  Ses nombreuses phobies.
  Sa pitié pour les plus faibles qu'elle.
  Son pessimisme.
  
  
• Phobie :
  Claustrophobie => Elle ne supporte guère les espaces clos et peut en perdre plus ou moins la raison.
  Arachnophobie => La simple vue d'une araignée la tétanise.
  Acrophobie => Est tétanisée par le vertige.
  Ochlophobie => Redoute la foule.
  
  
• Délit(s) commis : Trois meurtres avec préméditation et tortures.
  
• Objets en votre possession : Une calepin et un crayon à papier.
  Un t-shirt et des sous-vêtements de rechange.
  
  
• Personnalité de l’Avatar : Natalia Vodianova.
  
• Trois mots clés dans les règles: Forks, Hachoir & Apothéose.
  
• Comment avez-vous connu Exil ? Par hasard.
  

Quand je vois ton style d'écriture, je me dis que j'écris à la plume de moineau là où d'autres se servent d'une plume de phénix... M'enfin je vais rien dire, j'adore les moineaux, ils sont marrants quand ils sautillent^^

Hum... Je m'égare...
Sois la bienvenue parmi nous^^ Je n'ai rien à redire sur ta fiche, impeccable de A à Z, qui nous fait nous sentir tout petit lol

La demoiselle croyant au destin occupera la cellule B-04, à inscrire dans le profil^^ Etain est libertine, hein... Hé hé, elle risque de recevoir la visite d'un des Maîtres de la prison

Tu es donc validée et peux commencer à poster^^ Oh, une dernière chose: si tu souhaites un rang spécial sous ton nom, tu peux en faire la demande ici.

Tout à fait d'accord avec Ethan, vous possédez une plume superbe et qui sait captiver son lecteur. Si l'occasion m'est donnée de faire quelques sujets avec votre personnage, j'espère que ceux-ci me permettrons d'améliorer le style d'écriture dont j'use actuellement, car vous lire promet d'être éducatif.

Je vous souhaites la bienvenue sur le forum,
et j'espère que vous saurez y trouver votre plaisir. ^^
Si vous avez des questions ou quoique ce soit, n'hésitez pas. ^^

MiKy's Player

Merci à tous les deux

J'en ressors flattée.