Nom: Smith.

Prénom: Jason.

Surnom: Smithy’s.

Sexe: Masculin.

Age: 32 ans.

Rôle: Gardien.

Physique:

Jason est un homme plaisant à observer. Si on le détaille avec attention, on peut souligner quelques atouts qui font de lui un homme réellement charmant. Souvent, ce sont ses yeux qui sont remarqués en premier. D’un bleu profond et intense, ils savent captiver et sont toujours utiles lorsqu’il se met en tête de charmer quelqu’un. On peut aussi s’attarder sur sa coiffure, de laquelle il prend vraiment soin. Inutile de lui faire remarquer, il le niera surement, même si c’est un détail important pour lui. Son corps est tout à fait attrayant, comme l’ensemble de son être. Son entrainement en tant que Gardien ou dans son passé lui a permit d’entretenir un corps agréable à la vue, et qui sait, au toucher.. ? Son beau visage a su attirer de nombreux regards, confrontant le sien dans un élan d’admiration. Des sourcils à peine froncés, une cigarette au bout des lèvres, un sourire qui ne laisse pas indifférent ; voilà qui est Smithy’s.


Caractère:

Jason a un caractère assez dur à définir, puisqu’il est plutôt lunatique en temps normal. Autant, il peut être amusant et naturel, autant il peut s’amuser au jeu plaisant de la moquerie et s’en divertir avec joie. C’en est parfois désagréable, et il en est conscient, car il aime entretenir ce mélange d’attrait et de répulsion qu’ont les gens envers lui. C’est étrange comme il en joue, comme il sait en profiter. On ne pourrait pourtant pas le définir comme un homme qui a totalement le contrôle de lui-même, car même s’il sait parfois rester impassible face à certaines actions ou paroles, il peut tout aussi bien s’emporter très rapidement. Depuis le meurtre de son père, Jason réagit très brutalement aux agressions. Aussi mentalement que physiquement, si qui que ce soit l’agresse et sait le provoquer jusqu’à un certain seuil, Smith devient alors incontrôlable. Un monstre sanguinaire, une bête sauvage, un être qui ne mériterait simplement plus l’appellation d’Humain. Il n’est pas aisé de le ramener à un état normal, car il est capable de tout dans ces périodes de « crises », il peut donc s’attaquer à celui qui cherchera à le protéger. Il est très apprécié par la gente féminine, et aime s’adonner aux plaisirs de la chair. Il ne laisse personne franchir les barrières de son cœur depuis qu’il a « perdu » celles à qui il s’était attaché le plus, que cela concerne un sentiment d’amour ou d’amitié. Pour ce qui est des remords, il aime dire qu’il ne regrette jamais, pourtant le contraire est plus véridique. Son passé lui permet de garder en tête qu’il n’a pas le droit de regretter, car il en avait fait une promesse, mais elle se brisa un certain jour, et depuis Jason ne peut plus prétendre qu’il ne regrette rien. Pourtant il sait mentir, et il laissera surement passer cette impression de lui, celui qui n’a pas de cœur et qui a trahit tous ceux qu’il a prétendu aimer. Mais les excuses ne sont pas de son ressort, car il est bien trop narcissique pour oser admettre qu’il a eut tord. Il ne s’est excusé que de rares fois, et il serait probablement incapable de le refaire, actuellement. Car les mensonges sont son point fort, et il pourrait mentir dans le but de s’en sortir. On dit souvent de lui qu’il est lâche, car s’il avait à choisir entre lui et un autre, ce serait lui qu’il choisirait. Il a déjà fait ce choix dans son passé, et il n’hésiterait surement pas à le refaire. Tout comme les excuses, Jason est incapable de demander quelque chose à qui que ce soit. Supplier serait encore plus intenable, car il préfère ne n’avoir confiance qu’en lui-même –il est bien placé pour savoir que personne n’est digne de confiance- et faire les choses lui-même. Il déteste perdre, car il est très orgueilleux et il estime qu’il n’a besoin de personne pour se porter bien. Il est très manipulateur et profiteur, mais laisse souvent entrevoir le contraire lorsqu’on ne le connaît que peu. Il n’aime pas dévoiler son passé et c’est un point sensible chez lui, il reste donc mystérieux sur beaucoup de points. Il se présente toujours sous le surnom de Smithy’s, car il aime se dire que ce surnom –donné par une personne à qui il a beaucoup tenu (cf. Histoire)- restera éternel. En général, beaucoup ont pensé de lui que c’était un jeune homme charmant et qui avait assez d’humour pour être d’agréable compagnie, avant de penser qu’il n’était qu’un traître, lâche, et indigne de confiance. Quelle version croire ? Surement les deux.


Histoire: Je crois que j’ai dépassé de très très loin les 15 lignes minimum, je poste donc l’Histoire en plusieurs posts à la suite de celui-ci. Et désolé pour la loooongue lecture qui, j’espère, n’est pas trop pénible !

Armes(s): Il a toujours un couteau dans la poche droite. C’est son arme favorite et il la manie à merveille, aussi bien dans le lancer que dans l’attaque directe. Souvent, d'autres couteaux sont dissimulés dans sa tenue, pour qu'il soit certain d'être toujours armé.

Forces/Faiblesses:
Bien qu’il soit très habile en combat et à l’arme blanche (ainsi qu’à l’arme à feu mais il ne souhaite pas s’en servir sur cette île), et peut être très sensible par les mots. Il s’énerve très vite et peut devenir incontrôlable. Inhumain. Il est facilement blessé lorsque l’on s’attaque à son égo et le critique sur la personnalité ou son physique, mais saura dans ce cas dissimuler ses émotions, dans la limite du raisonnable. Il ne supporte pas l’évocation de son passé, il saura être assez froid dans le cas où quelqu’un voudrait lui rappeler, même si à l’exception de Miakym et Adara, apparemment personne n’est en mesure de lui parler de son passé. Et encore avec ces deux personnes, il n’a jamais révélé beaucoup de ce qu’il avait fait auparavant.


Phobie: Pas de Phobie à proprement parler, juste la crainte de repenser au passé.

Autres: /

Personnalité de l’Avatar: Léonardo Dicaprio.

Trois mots clés dans les règles: Machination – Diplodocus - Dissection

Comment avez-vous connu Exil? Par les joueuses de Adara et de Miakym. Merci à elles. : )

Histoire:

Jason Rolls est né aux USA. Sa famille était du genre à frôler la perfection d’une manière spécialement agaçante. Une sorte de petite bourgeoisie qui se ravissait de son argent et s’employait à tout dans l’unique but d’avoir une vie parfaitement calme et financièrement aisé. Pourtant, comme à toute règle, il faut une exception. Ainsi, les Rolls, qui respectaient la règle de la concurrence et du dévouement pour la réussite et le travail virent arriver un petit Jason qui dès le plus jeune âge semblait prendre un malin plaisir à trahir ces règles aux allures vitales. Il s’amusait à trahir ces règles dites essentielles, à contredire les bonnes manières, à jouer avec le danger. Il riait de son insolence, il riait de son sens de contradiction. Manipulateur à souhait, il se révéla finalement comme une sorte de honte pour la famille à force de torture mentale envers ses ‘proches’. Exact opposé de son grand frère Stephen, Jason semait le trouble et ne représentait en rien sa famille aux manières excessives.

Au fil des années, ce qui passait pour une ‘tare’ ne s’arrangeait pas. Il prenait toujours autant goût à déstabiliser les gens, à jouer d’une moquerie incessante et à se comporter comme si ses manières ou son apprentissage n’avaient servi à rien. Il ne supportait pas sa famille et ce sentiment s’accentuait avec le temps.
Etrangement, celui à qui il attachait le plus d’importance était son frère. Son exact opposé semblait mieux le comprendre que nul autre. Il avait bien plus d’expérience que lui dans tous les domaines et peu à peu Jason apprit à le connaître comme il était vraiment. Il se rendit alors compte que ces manières et cette ambition dans la famille n’étaient qu’un masque de perfection sur un visage sali par le mensonge. Une mascarade, rien d’autre. Une illusion qui semblait plus réaliste que toutes les autres, une illusion qui ne laissait paraître que l’acceptable et renfermant l’incorrect dans une boite fermée à double tour au fond de lui. Tout n’était que mensonge, et au fond il n’était pas si différent. Il avait juste comprit que s’il voulait vivre en paix et à l’abri des reproches, il lui fallait être faux. Jason éprouvait une sorte de mépris envers son frère à ce propos. Pourquoi n’assumait-il pas sa personnalité ? Tandis que le temps passait, Jason accumulait sur son dos des propos tout à fait détestables pour lui faire comprendre qu’il était stupide de dissimuler sa personnalité de la sorte. Parfois, il l’arrivait aux deux frères de se disputer, mais l’un retournait toujours vers l’autre.
Aux yeux des parents, s’ils peuvent porter ce nom, les deux frères ne se supportaient pas. Après tout, comment un fils de bonne famille pouvait-il s’entendre avec une erreur de la nature ? Ils cachaient très bien leur jeu. C’était dans leur intérêt. Jason aurait été accusé de l’avoir influencé, et Stephen aurait été totalement décrédibilisé. Et il tenait à conserver cette identité des plus fausses, pour son bien-être.
Quand aux parents, ils étaient sensiblement différents. Tandis que la mère était douce et défendait Jason des élans de violence de son père, ce dernier n’hésitait pas à lui faire comprendre qu’il n’avait rien à faire dans cette famille. S’il le fallait par la force. Tant qu’il était jeune, Jason ne protestait que par les mots, sentant qu’il n’avait aucune chance contre son ‘père’.

En grandissant, il se forgea une certaine expérience en défense. S’évadant régulièrement de sa maison, il se fit un ami plus âgé que lui. A cette période, tandis que Jason avait 14 ans, son ami en avait 20. Enfin, c’était toujours assez vague car il ne donnait jamais d’informations claires sur lui. Steeve, car c’était son prénom, s’était échappé de chez lui mais n’était pas revenu, contrairement à Jason qui revenait toujours. Il manquait de courage pour l’instant, mais refusait souvent de l’admettre. Pourtant, il savait que son père attendait son retour, à la maison. Et l’accueil n’était jamais des plus chaleureux... Son nouvel ami lui était d’une grande utilité. Rapidement, il le considéra comme une sorte de grand frère. Il lui apprit qu’il fallait rester mystérieux et ne pas se confier de trop aux autres car c’était dangereux. Optant pour l’identité la plus neutre, Steeve donna un surnom à Jason : Smithy’s. Un surnom comme un autre. Une sorte de nom de code. Il lui apprenait des bases des armes, et les maniait avec une habilité surprenante. Mois après mois, Jason s’y mettait, apprenant bientôt à maîtriser la lame blanche à la perfection, variant la taille mais ne changeant jamais d’arme que pour opter pour un autre couteau, plus pointu ou plus allongé. A 15 ans, il maitrisait à merveille ce nouveau jouet et gardait toujours un couteau sur lui. C’était comme si Steeve était présent avec lui. Lorsque son père s’en prenait à Jason, il glissait sa main dans sa poche et serrait de toute ses forces ce couteau –fermé, encore heureux- dont les contours s’encraient dans sa peau. Dans ces moments là, ses pensaient lui hurlaient de sortir l’arme blanche et de griffer sa peau jusqu’à-ce qu’il se vide de son sang. Serrant les dents, il optait pour son infime raison qui lui confirmait que ce n’était pas une bonne idée. Après tout, il serait séparé de son frère, et surtout, de Steeve. En dehors de ça, rien n’était susceptible de l’en empêcher.

Une fois fut de trop, et cette fois, rien ne sut l’en empêcher.

***

Son regard le vrillait, lui qui aurait du se montrer indulgent. C’était le rôle d’un père, non ? Comprendre son fils et lui expliquer quoi faire, non pas lui empêcher de respirer. Non pas lui empêcher de vivre. D’être ce qu’il était. Il était trop tard pour souhaiter changer quoi que ce soit.
Tandis qu’il plantait son regard furieux dans celui qui portait le nom de « père », il avança d’un pas. L’homme ne bougea pas, toujours devant la porte.

« Tu ne me laisses pas rentrer ? »

Prononça avec assurance le garçon de 16 ans. Le ton était insolent, il savait que son père ne ferait que s’énerver encore.

« Qu’est-ce que tu comptes faire, hein ? Me laisser dormir dehors ? Tu ne trouves pas que tu as été assez incompétent en tant que père ? »

Un léger sourire orna les lèvres de l’adolescent. Il haussa les sourcils, provocateur jusqu’au bout.
Le père s’avança d’un pas, serrant le poing. Jason suivit le mouvement de ses doigts se contractant contre sa paume salie par les souffrances qu’il avait infligé à son fils lorsqu’il était jeune. Jason se concentra, relevant les yeux vers ceux de son père. Enfin, ce dernier s’adressa à Jason, crachant ses mots sur lui, vulgairement. Dans ses moments là, il le rejoignait presque par la honte, il laissait ses bonnes manières de côtés et se rabaissait au commun des mortels, ce qu’il avait toujours été sans le savoir.

« T’étais où, encore ?? Qu’est-ce que tu fais quand tu sors ? Tu vas où ?! Tu vois qui ?! Tu t’es trouvé des amis pauvres, tu t’es trouvé d’autres chiens avec qui trainer, c’est ça ? Tu ne mérites pas mieux... »

Jason ne souriait plus. La mâchoire contractée dans un élan de haine, il écoutait ce père indigne vider des flots de paroles sur lui. Lentement, il glissa sa main dans sa poche.

« Ca y est, tu as perdu ta langue ? »

L’empreinte d’un couteau encore fermé s’imprima dans la paume de sa main, lentement.

« Tu ne méritais pas de naître. Tu aurais mieux fait de ne pas naître, ça aurait été un fléau de moins pour notre famille. Tu nous apporte assez de honte comme ça, je ne sais même pas pourquoi on ne t’a pas abandonné quand tu as commencé à être... comme ça ! »

Jason frémit un instant. Comment pouvait-il dire quelque chose d’aussi horrible ? Sa main sortie de sa poche brutalement, ses doigts refermés sur le couteau. D’un geste habitué il l’ouvrit sans même le regarder. Ses yeux lançaient des éclairs.

« Comment peux-tu dire des choses pareilles !? »

Hurla-t-il à l’adresse de son père. Il ne flanchait pas. Doutait-il de l’assurance de Jason ?

« Arrête, tu vas te blesser... »

Se moqua-t-il avec un sourire. Il était répugnant. Jason avança d’un pas.

« Tu mériterais d’être saigné comme un porc ! J’imagine que c’est notre unique point commun : je ne mérite pas de vivre et toi encore moins. Il faut croire que je suis bien ton fils, finalement ! »

Murmura Jason avec haine.
Son père grimaça.

« On n’a aucun point commun, Jason. Tu n’es qu’une erreur de la nature ! »

C’en était assez. Jason étouffa un cri de rage, son corps tremblait de haine. Seule sa main droite restait ferme et tenait le couteau avec assurance. D’un geste brusque, il se jeta sur lui, le repoussant violemment jusqu’au mur afin de l’y maintenir grâce à sa main gauche qui avait saisit son cou trop gras.

« Je n’ai qu’une envie, c’est te faire souffrir le plus longtemps possible avant de te buter définitivement ! »

Hurla-t-il. Il approcha son visage de celui de son père, maintenant son couteau près de son cou.

« Parce que n’en doute pas une seconde, tu seras mort très bientôt. »

Murmura-t-il avec un élan de réjouissance.
Les choses se compliquèrent alors, tandis qu’il entamait la séance de torture. Il ne méritait rien de mieux.
Sa mère était arrivée entre temps, horrifiée. Son frère l’avait contemplé avec attention, n’osant pas intervenir. Puis, Stephen s’élança et l’empêcha d’agir encore. Le père était en sang, la mère était en pleurs et Jason était incontrôlable. La vue du sang le rendait fou, il voulait toujours en voir plus. En vider plus de ce salopard de père. La scène tourna au drame.
Un étendue de sang sous un corps inerte, les hurlements d’horreur d’une mère affolée, les flots de paroles incessants de Stephen, la vengeance tiraillant encore les intérieurs de Jason.


***

***

Il ne trouva qu’à fuir, et courir jusqu’à trouver Steeve. Son couteau était encore en sang, et sa voix tremblait lorsqu’il s’adressait à lui. Comme un grand frère attentif, il l’écouta, l’incita à tenir bon et lui redonna courage.

« Tu regrettes, Jason ?
_Non.
_ Tu as raison. Et il ne faut pas que tu regrette. Jamais. »

Jason en fit une promesse. Alors, Steeve lui proposa quelque chose. Il ne pouvait pas retourner à sa maison après ça, il devait trouver une autre solution. Il l’accompagna donc chez lui, puis le laissa se calmer un peu et retrouver un esprit normal. C’était étrange comme l’énervement avait pu le rendre fou. Steeve craignait que ce soit quelque chose qui resterait en lui, qui ressortirait lorsqu’il serait trop énervé ou lorsqu’il penserait à son passé. Il ne se trompait pas, mais Jason ne le savait pas encore.
Puis, il l’emmena voir un homme, présentant Jason en tant que son petit frère. Il s’agissait à cet endroit de se forger une nouvelle identité, de changer aux yeux de l’Etat. De devenir une autre personne. De laisser fuir son passé dans la rivière du temps.

« Il te faut un nouveau nom. Tu peux aussi changer de prénom, si tu le souhaites. »

Jason hésita un instant. Jetant un regard à Steeve, il répondit.

« Jason pour le prénom. Et Smith pour le nom. Jason Smith. »

Steeve étira un sourire. Une fois ses papiers créés, ils s’en allèrent. Le fait qu’il soit encore mineur à cette époque n’aurait pas du lui permettre de changer d’identité, mais la présence de son « grand frère » avait changé le cours des choses. Depuis le début. Depuis leur rencontre.


***


Jason Smith découvrit alors ce que faisait Steeve pour gagner sa vie. Il travaillait comme nettoyeur, liquidait avec habilité et discrétion quelques personnes un peu trop encombrantes. Il apprit le métier à Jason après quelque hésitation, mais il se trouvait qu’il était très habile dans le métier. Il lui apprit alors à se servir d’une arme à feu, et au fil des années, Smithy’s devint assez réputé dans le métier.
La police s’employait toujours à les rechercher, en vain. Sauf une fois, qui fut fatale. Tandis que la police avait découvert l’appartement de Steeve et Jason, Steeve décida d’y passer à la place de son petit frère.

« Jason, écoute-moi bien. Tu as 21 ans, tu peux te débrouiller tout seul maintenant. Tu vas t’en aller par la porte que je t’avais montré l’autre jour, et moi je reste là. Je les retiendrai le temps que je pourrai, et tu pourras partir. Reste dans le nord, un peu plus loin vers l’Ouest j’ai entendu parler d’une femme qui employait des personnes compétentes pour ce genre de boulots. Une certaine Tali.

_ Mais de quoi tu parles, Steevy ? On part ensemble, comme d’habitude ! Ils ne nous ont jamais eut, pourquoi maintenant ? Dis pas de connerie, on y va !

_ Pas cette fois, Smithy’s, on s’en sortira pas à deux. Vas-y, et ne cherche pas à me venger ou quoi que ce soit, tu as embellit assez d’années de ma vie, je veux que tu aille bien. Fais pas de connerie, petit frère. Vas-y, et promet moi de prendre soin de toi !

_ Mais tu..

_ Jason ! »

Le son d’une porte contre laquelle on tappe avec insistance se faisait entendre.

« S’il te plais, vas-y. »

Jason fronça les sourcils, luttant contre des larmes douloureuses, puis il prit dans ses bras Steeve avant de partir en vitesse. Lorsqu’il entendit la porte craquer sous le poids des policiers, ce fut la promesse qu’il lui avait fait qui craqua en même temps. Le regret ne lui serait pas inconnu, il le savait. Comment avait-il pu le laisser ? Il aurait du rester avec lui, ce jour là.


***

***


Il alla donc à l’endroit qu’il lui avait conseillé, puis se mit à rechercher ladite Tali. Ce ne fut pas si long, à croire que son sens du métier aurait suffit à lui faire détecter n’importe quel réseau d’illégalité ou autre. La Tali l’employa sans hésitation, en constatant son travail remarquable. Il n’eut l’occasion que de la voir quelques fois, mais il semblait plus proche d’elle que les autres qui s’efforçaient à la rencontrer en vain. Quelques-uns des employés de Tali étaient plus favorisés que d’autres, certains allaient recruter des personnes pour elle, d’autres faisaient les missions les plus importantes, comme Jason. On l’appelait Smithy’s, sauf Tali qui l’appelait avec distinction Monsieur Smith, lors de leurs rares entrevues. Après tout, elle dirigeait un énorme réseau et ne devait pas se permettre d’être sympathique avec ceux qui travaillaient pour elle.
En même temps, il vivait seul en appartement, et n’avait pour normalité que ses ‘rendez-vous’ avec certaines demoiselle. Il n’avait aucun mal à plaire à quelqu’un, car c’était dans sa nature, et il lui arrivait même d’en jouer dans son métier. Mais là, le but était seuleemnt de se divertir, de se procurer du plaisir. Il avait souvent déçu des demoiselles sur le plan affectif car son intention était purement sexuelle. Or de question pour lui de s’attacher à quelqu’un. Premièrement, il ne pourrait jamais dire la vérité sur son passé, mais en plus il refusait de contribuer à la mort d’un proche comme il l’avait fait avec Steeve. Il ne savait pas s’il était mort, mais il avait respecté son attente et n’avait pas cherché à le voir, luttant contre son besoin obsédant d’avoir des nouvelles de lui. Il se disait qu’il serait soit mort, soit en prison.
Un jour, une nouvelle arriva dans le réseau. Une certaine Adara Mak, elle était plutôt réticente à l’approche des autres, mais était tout à fait plaisante physiquement. On l’appelait aussi La Sangsue, on disait d’elle qu’elle était cannibale. Même si cela pouvait paraître relativement effrayant à première vue, Jason se contenta de se dire qu’elle avait du avoir un passé aussi difficile que le sien, sinon plus. Son caractère semblait particulier, mais Jason demanda à Tali de collaborer avec elle pour une mission. Il demanda alors à lui parler. Ils semblèrent se plaire instantanément, et bien vite ils se rapprochèrent. Ils étaient officiellement amis, mais Jason l’aurait facilement considéré comme plus. S’il ne l’avait pas respecté à ce point, il aurait surement laissé son désir l’emporter. Mais il tenait trop à elle pour lui imposer quoi que ce soit, parfois il se demandait si ses sentiments se limitaient à l’amitié. Ils avaient beaucoup de points communs lorsqu’on considérait leur passé. Ils étaient tous les deux restés assez discrets sur leur passé, Jason savait juste qu’elle avait haït son père, et il était assez bien placé pour la comprendre. Il ne savait pas officiellement qu’elle l’avait tué, même si c’était un doute qui persistait. Il n’avait pas besoin d’en savoir plus, peut être qu’il n’en avait pas envie. Elle était bien comme ça, avec sa surprenante dose de mystère et son côté attaché à lui.

Un jour, Tali fut dénoncée par quelqu’un du réseau. Aussitôt, chacun se sentit en danger et stoppa le travail. Jason avait assez de fonds pour tenir sans chercher un autre travail, et il pensait que ça ne durerait que quelques jours. Tali devait s’en sortir, elle était assez forte pour ça. Pourtant, rien ne s’arrangeait, et quelques jours plus tard ce fut la jolie Adara qui sonna à sa porte. Il lui ouvrit sans hésiter et accepta de l’héberger, apparemment elle s’inquiétait pour sa liberté. Ils passèrent un bon moment à parler, à rester entre amis, lui et elle, tout en sirotant quelques verres d’alcool. Cette boisson prit rapidement le dessus sur le côté faiblement raisonnable de Smithy’s, et il ne se retint pas cette fois-ci. Ses avances ne la laissèrent pas impassible, et la notion d’amitié fut rapidement compromise lorsqu’ils se retrouvèrent à s’embrasser. La suite fut d’autant moins raisonnable, bien entendu.
Lorsqu’il se reveilla, avec un mal de crâne impressionnant, ce qui s’était passé cette nuit s’imposa à son esprit de façon frappante. Elle avait toujours refusé que quiconque la touche parmi ses autres collègues, comment le considérait-elle par rapport aux autres ? Il se demandait comment évoluerait la situation... Tournant vers la jolie jeune femme endormie près de lui un regard assez attendri, il décida de sortir un instant, prendre l’air. Réfléchir, enfin, faire quelque chose. Occuper ses pensées. Il se promit d’être de retour avant qu’elle se réveille, s’habilla en vitesse puis sortit.
A l’entrée du bâtiment, une bande de policiers l’attendait. Jason se défendit bien entendu, mais le nombre était assez impressionnant et rapidement il se retrouva désarmé et menotté. Il fut emmené au poste, inquiet rien qu’à l’idée d’imaginer Adara se réveiller, seule dans son appartement, et s’inquiéter de sa situation.


***


La suite lui sembla des plus pénibles. D’abord toute une série de questions, auxquelles il ne répondit bien entendu pas, puis une série de coups auxquels il ne pouvait répliquer. Il regretta de ne pas avoir un couteau au fond de sa poche droite. Il était maintenu par deux gardes, et d’autres procédaient à leur interrogatoire à leur manière. Jason n’imaginait pas un interrogatoire de cette manière. Peut-être qu’ils avaient droit à la violence lors qu’il s’agissait de réseaux aussi importants. On lui parla de Tali, de ceux qui avaient été attrapés. Il resta impassible, contenant sa haine à l’intérieur, incapable de répondre à son envie meurtrière. Il détestait rester là, impuissant face à quelques hommes qui ne méritaient pas de savoir la vérité.
Les policiers ressortirent alors, et ce fut un homme apparemment plus gradé qui entra. Il demanda à tous les autres de ressortir, seul face à la bête sauvage qu’était devenu Jason après avoir reçu tous ces coups sans pouvoir répliquer.

« Donnez-moi une seule raison de ne pas me jeter sur vous ! »

Murmura Jason avec rage. L’homme sourit doucement.

« J’ai quelque chose à vous proposer. »

Répondit l’inconnu. Il poursuivit.

« Il s’agit de quelque chose qui devrait vous arranger. »

Il marqua volontairement une pause. Jason serra les poings.

« Vous refusez de parler, bravo. Cependant, ne croyez-pas que ça arrangera votre mise... L’honneur n’est pas toujours la meilleure solution, Smith. Si vous continuez sur cette voix, non seulement personne ne saura que vous avez été courageux, en plus votre manque de collaboration vous coutera plus cher que vous ne le pensez. Votre dossier est parfaitement propre, mais je ne suis pas idiot. Vous êtes juste plus malin que les autres. Et je m’adresse à ce côté intelligent en vous pour vous faire comprendre que ce n’est pas en restant fidèle à ce réseau que vous vous en sortirez. Rendez-vous compte, ouvrez les yeux. Qu’est-ce qu’il signifie, ce réseau, au fond ? Ne me dites pas que vous étiez proche de qui que ce soit, surtout. C’était un métier, rien qu’un métier. Et alors ? Vous en aurez un autre. Un autre, plus honnête, qui ne m’amènera pas à revenir vous voir. Car vous pouvez en retrouver un, sortir d’ici et en retrouver un. »

Jason réfléchit un instant. Il avait la possibilité de sortir ? Il secoua la tête.

« Ne me prenez pas pour un idiot. Vous avez trouvé les papiers de Tali me concernant, vous me laisseriez sortir ? »

L’homme sourit légèrement. Il eut un soupire amusé.

« Bien entendu, ça a un prix. Comme tout, vous devriez le savoir.. »

Jason grimaça légèrement. Il était détestable, à tout savoir. Et à lui rappeler, surtout. L’homme continua.

« Le principe est vraiment enfantin. Vous nous donnez une personne du réseau, et vous sortez. Nous voulons quelque chose de fiable. Nous ne vous relâchons pas tant que nous ne tenons pas cette personne. Après, nous vous relâchons. Quant à votre casier judiciaire, nous marquons ce que vous avez fait. Vous avez assassiné un nombre relativement important de personnes, vous avez collaboré dans un réseau important et chargé d’illégalité, vous avez assisté ou effectué des vols très importants, enfin ce n’est pas très beau. Votre collaboration vous permet seulement de marquer cela sans qu’il n’y ait de répercutions sur votre liberté à venir.

_ Et c’est tout ? Je vous livre quelqu’un et vous me libérez même si vous avez devant vous une longue liste de délits et de meurtres ? En quoi ça vous avance ?

_ Hé bien, disons que... De toute façon vous ne nous apportez rien comme ça. On vous jette dans une prison pour le reste de vos jours et on n’entend plus parler de vous. Très honnêtement, vous préférez l’honneur et la mort ou la liberté contre une petite aide ?

_ Une petite aide, hein ? Une trahison, plutôt. »

L’homme haussa les épaules. Apparemment, c’était une pratique relativement courante. Pas sur que ce soit réellement légal, mais il semblait assez bien gradé pour faire ce que bon lui semblait. Jason réfléchit alors à qui trahir. Etrange que ça lui paraisse si naturel...
Une liste se dressa dans sa tête, lentement. Chaque nom s’affichait l’un après l’autre, quelques surnoms, tous ceux qu’il connaissait. Une plume se maintenait au dessus de la feuille, avec pour encre son propre sang. Les noms se raturaient les uns après les autres, lorsqu’il ne savait rien d’eux. Comment les livrer sans même savoir leur vrai nom ? Chaque rature lui apportait une légère douleur, plus mentale qu’autre chose, tandis qu’il se concentrait. La liste se réduisait inlassablement, se dirigeait vers un unique prénom qu’il ne voulait pas voir s’afficher. Et chaque fois qui la plume grattait le papier pour effacer un nom en ce rapprochant du dernier, Jason sentait son cœur faire quelques ratés. Non, pas ce nom, pas ce nom... La plume, cruelle, approcha le dernier nom. Impossible, il ne restait que ce nom. Jason fronça les sourcils. Il refusait d’y croire. Il ne pouvait pas faire ça.
La voix à peine tremblante, il s’adressa à l’homme qui était déjà prêt à noter.

« Adara. Adara Mak. Aussi appelée... La Sangsue. »


***

***


Dans l’année qui suivit, il n’eut plus de nouvelle d’elle. Il envisagea une fois d’aller la voir en prison, mais son nom n’était pas sur les listes. Elle avait du changer de prison, en tout cas il n’eut pas d’autres informations. Pourtant, elle lui avait laissé un souvenir assez désagréable de leur dernière entrevue. Au tribunal, elle avait arraché un bout de son lobe d’oreille gauche. Une marque définitive qui avait à peine atténué son regret.

Juste après la Trahison puis le jugement, il déménagea vers Ontario. Il avait besoin de s’éloigner de tout ça. L’inspecteur qui s’était occupé de son casier et de sa libération lui avait proposé de lui livrer d’autres personnes, en échange de rendre son casier judiciaire totalement vierge de délits. Il avait refusé, mais y avait songé longtemps.
Avec le temps, il monta quelques affaires, ne dépassant jamais le nombre d’associés de plus de deux ou trois. Hors de question de monter un réseau, même s’il en aurait été capable. Il préférait faire la pratique plutôt que de donner les ordres et laisser les autres faire. Puis, il repensa à la proposition de l’homme. Au fur et à mesure, il décida de livrer beaucoup de ses collègues, ceux qui en savaient trop ou qui risquaient de le gêner. Ca l’arrangeait de toute façon, en échange la police fermait les yeux sur ses délits, et en effaçait même de son casier...

Un jour, il entendit parler d’une jeune fille qui était étrangement débrouillarde. Sans même la connaître, il commença à s’imaginer. Elle était habile, pourrait voler une banque à laquelle il songeait depuis un bon moment. Il avait accumulé assez d’informations pour lui faire parvenir, il ne prenait pas de risque, et la trahir ensuite pourrait lui permettre de ne pas lui permettre d’en parler aux autres ou de divulguer des informations d’une telle importance. Cette banque était dite « impossible à voler », et il aimait se donner le défit de contredire cette règle générale. Rien n’était impossible.
Cette jeune fille s’appelait Miakym. Jason en avait parlé à la police avant même de la rencontrer. Une prochaine cible, très intéressante. Elle devait permettre d’effacer une bonne partie de son casier. Une jolie affaire.

Un jour, il se rendit devant la banque, et repéra la demoiselle en question. Jolie... Jolie, mais mineure. Il devait avoir une dizaine d’années de plus qu’elle. Il chassa quelques pensées de son cerveau, avant de se diriger vers elle d’un pas assuré. Elle était assise sur un banc, face à la banque. Cela faisait un petit moment qu’il l’observait, et elle observait un peu trop l’entrée pour se contenter de lire, comme elle paraissait faire. Il s’assit donc à côté d’elle, et lui parla sans hésiter.

« Hey, petite. T’as besoin d’aide ? »

Surprise, elle se contenta de prononcer quelques mots.

« De quoi parlez-vous ? »

Allons, elle avait le parfait minois de la petite innocente, mais ce n’était pas une raison pour qu’il la croie. Il s’y connaissait trop dans le domaine. Sans même la regarder, il lui posa sur les genoux une enveloppe. Dedans, se trouvaient tous les horaires d’entrée et de sortie des personnes, les flots des plus abondants, etc. Tout ce qu’elle notait en réalité en faisant semblant de lire, mais étalé sur toute la semaine. Il y avait aussi les plans de la banque, les horaires de tous les agents de sécurité, l’organisation des rondes, le plan des salles les moins gardées, en bref tout ce dont elle pouvait rêver pour voler cette banque. Elle le fixa un instant, puis ils parlèrent. Ils parlèrent des raisons de s’adresser à elle pour ça, de cet alliage qui pouvait leur permettre à tous les deux d’accomplir ce qu’ils souhaitaient concernant cette banque. Finalement, elle accepta.


***


Pendant les mois suivants, ils s’attachèrent l’un à l’autre. Ils travaillent ensemble, et il la voyait comme une petite collaboratrice très efficace et très sympathique. Il s’amusait à l’appeler « Gamine » ou « Petite », parfois « la Gosse », et elle répondait toujours avec un ton énervé qu’elle ne voulait pas qu’il l’appelle comme ça. Mais c’était ainsi, et il se doutait bien qu’au fond elle savait que c’était affectif. Ainsi, avec le temps, il regretta de plus en plus d’en avoir parlé à la police. Pourquoi ne pas avoir attendu avant de leur dire son nom, ses projets ? Il ne connaissait pas ses antécédents mais savait qu’avec une telle maîtrise elle ne devait pas en être à son premier plan, elle devait traîner derrière elle des informations des plus importantes. Pourtant, Smithy’s –car il s’était présenté à elle sous ce surnom- commençait à regretter sérieusement de leur en avoir parlé. Il tenta de trouver une autre fille du même âge qu’il pourrait leur vendre à sa place, mais jamais il ne pourrait expliquer à la Gamine qu’il avait pour ambition de la trahir dès leur rencontre et que par conséquent ils ne devaient pas cambrioler la banque ou bien ils sauraient que la fille vendue avait été la mauvaise. Il avait beau chercher, il ne trouvait jamais comment la libérer de ce qui lui était promit sans qu’elle ne le sache.
Un jour, elle venait pour les derniers arrangements pour le vol du lendemain ; L’ambiance était des plus chaleureuses, ils s’entendaient à merveille. Une douleur intense compressait son cœur lorsqu’il lui dit qu’il devait sortir. Il fallait qu’il soit fort.
La voix de Steeve raisonnait dans sa tête.

« Il ne faut pas que tu regrette. Jamais. »


***


Lorsqu’il sortit, la police l’attendait déjà. L’heure avait été programmée, le jour, et il avait dépassé la minute depuis un certain temps. Jason secoua la tête en les regardant.

« Pas celle là, je ne peux pas. »

L’inspecteur s’avança parmi les autres hommes, lui faisant face.

« Jason, vous avez promit. C’est votre affaire la plus importante, vous en aurez presque finit avec votre casier judiciaire. Vous serez blanc comme neige, judiciairement. Ou bien presque. Il vous manque tellement peu, ne reculez pas maintenant.

_ Oui, mais en vrai je ne serai qu’un traitre. Un traitre, qui trahit jusqu’à ses propres amis. Jusqu’aux derniers qu’il aime. »

L‘inspecteur secoua la tête.

« Pour une belle cause : votre liberté. Vous ne trouvez pas cela suffisant ? Vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même de vous être attaché à cette gamine.

_ Ne l’appelez pas comme ça... Pas vous. »



***


Jason ne se supportait plus. Il avait du s’expliquer à Miakym, il avait du s’adresser à elle en tant que traître, et non plus en tant qu’ami. Comment avait-il pu lui faire ça, après avoir tant regretté d’avoir trahit Adara ? C’était la deuxième personne qu’il trahissait en y tenant autant, il avait du lui avouer qu’elle n’était la première, mais que jamais elle n’avait autant pensé à tout laisser tomber. Il avait du lui avouer qu’il n’avait pas le choix. Ce n’était même pas totalement vrai, mais il lui avait dit qu’elle ne craignait rien. Pourquoi ressentait-il ce besoin de la rassurer ?

« Pourquoi ? J’avais confiance en toi ! »

Et puis pourquoi le faisait-elle souffrir ainsi ? Non, il n’avait pas souhaité la vendre, pas elle. Il avait voulu renoncer. Il avait tout imaginé pour la sauver.
Il n’avait plus eut de nouvelle d’elle, ensuite. Il n’avait même pas cherché à la revoir. Il avait peut-être trop honte de lui rendre visite après l’avoir tant déçue ?
A partir de ce moment, il refusa de trahir d’autres personnes. L’inspecteur s’adressa à lui et lui dit qu’il avait la possibilité de ne plus trahir personne, mais de travailler pour le gouvernement et gagner un salaire conséquent honnêtement. Jason voulut d’autres informations, mais l’inspecteur lui dit de dire aurevoir à tous ceux à qui il tenait, car il n’aurait plus l’occasion de les revoir. Il serait passé pour mort, et aurait pour un travail différent de tous les autres. Il ne fallait pas qu’il en parle à qui que ce soit. Smithy’s ne posa pas de question, fit ses valises et retourna dans le nord. Son but ?

Revoir Stephen. Une dernière fois.


***

***

Il avait prévu son plan pendant le voyage. Il avait écrit un mot et l’avait placé devant la porte de Stephen, avait sonné puis s’était reculé jusqu’à pouvoir observer la scène sans que Stephen ne le voit. Ce fut une jolie jeune femme qui ouvrit la porte, avant t’appeler Stephen en lui donnant le mot. Jason observa son visage grandit se décomposer devant ses yeux.

« 15 ans. 15 ans que je ne t’avais pas vu. Je ne pensais pas te revoir, d’ailleurs, mais je m’en vais bientôt. Dès que possible, je m’en vais. Tu sais, ma vie ne s’est pas arrêtée après ce qui s’est passé. Un meurtre ne suffit jamais, la vue du sang en appelle d’autre. Cela fait trop longtemps que je me demande ce que tu es devenu, aujourd’hui je le sais. Tu as le droit de savoir la vérité, tu sais, j’ai disparu pour ton bien. Jason Rolls n’existe plus, il est mort quand sa lame a été salie par le sang. Ce n’est pas si dur à admettre, si ? Tu n’as plus de frère, mais d’un côté tu n’en as jamais eut. Tu n’en as jamais eut parce que tu étais heureux et que je ne l’étais pas. Je suis ravi de voir à quel point tu as changé, tu sembles vivre une vie simple qui te contente largement. Si tu vois maman, dis lui que je n’ai jamais cherché à lui faire du mal. Je n’ai jamais voulu la faire pleurer. J’aurais voulu que cet acte n’influence ni toi ni elle, mais il est trop tard pour regretter quoi que ce soit. Le temps des regrets est finit depuis un bon moment, et ceux qui se sont accumulés depuis cette époque ne suffisent pas à me faire changer. Il faut croire que ce départ arrive pile à temps, vous êtes définitivement débarrassés de moi, et je n’ai pas à vous imaginer vivre mieux sans moi. Sache juste que je suis heureux de t’avoir revu. Et même si ce que j’ai fait te répugne, tu sais qu’au fond nous sommes semblables. Car nous l’avons toujours été, quoi que tu en dises. Laisse-moi donc te dire Adieu, et te souhaiter une vie plus simple et plus honnête que la mienne... Sois heureux, tout simplement. Et oublie-moi. C’est un étranger qui a tué ton père. Cet étranger est parti pour toujours. »

Les lèvres de Stephen suivaient les mots jetés sur le papier. Le dernier mot mourut sur ses lèvres tandis qu’il fronçait les sourcils. Il leva alors les yeux, et balaya les alentours. Jason ne bougea pas. Il ne pouvait pas le voir.

« Jason ? »

Quoi ? Comment pouvait-il se douter qu’il était là ? C’était peut-être simplement une présence, ou les battements accélérés de ce cœur devenu trop solide avec le temps et les erreurs. Chaque goutte de sang qui s’écoulait sur le sol forgeait une carapace sur le cœur de Jason.

« Jason, si tu es là, montre-toi s’il te plais... »

Stephen le suppliait presque. Jason serra la mâchoire, ferma les yeux. Il ne devait pas être tenté. Il ne devait pas aller le voir. Ca lui ferait du mal.
Stephen soupira, puis se dirigea vers sa porte. Juste avant de refermer, il se retourna.

« Prend soin de toi, frérot. »

Puis, la porte, barrière puissante entre deux frères séparés depuis trop de temps, se referma pour toujours.


***


Il fut tenté d’aller voir la tombe de son père. Mais pour lui dire quoi ? Il était inutile de lui rendre visite pour lui adressés des mots inutiles. Il n’avait aucune excuse à présenter à cette tombe, aucun regret face à ce corps dont les entailles profondes devaient encore s’apercevoir sur sa chair décomposée.
Il retourna dans la ville où il avait rencontré Adara, visita les quelques endroits où il avait eut quelques missions importantes. La vue de son appartement le dégouta et il fit rapidement demi-tour, optant pour la décision finale : retourner voir l’inspecteur et accepter cette proposition des plus mystérieuses. Qu’avait-il à perdre ? Rien. Absolument rien.

L’inspecteur l’envoya alors dans un avion. Autour de lui, personne ne parlait, et le voyage lui sembla très long. Il ne savait rien de l’endroit où il allait, il savait seulement qu’il ne reviendrait pas. Il lui expliqua que là où il y allait, il y avait deux catégories de personnes. Ceux qui y vivaient mal, et ceux qui participaient à les faire vivre mal, et qui, par conséquent, vivaient aisément. Jason faisait partie de cette deuxième catégorie de personne.

Lorsqu’il arriva sur l’ile, il n’eut pas vraiment de mal à s’habituer. Le contexte lui avait été présenté clairement, et une fois la surprise passée, il n’eut pas de mal à se sentir parmi les siens. Il avait conservé son habituelle arme blanche, et se sentait à l’abri ainsi. Il ne se doutait pas qu’Adara et Miakym, la gosse, se trouvaient sur l’ile, parmi les prisonniers. Il ne se doutait pas qu’il les avait envoyé sur un tel Enfer.
En tombant au hasard sur une liste, il avait juste apprit que Steeve en avait fait parti. Puis, il avait disparu lors d’une certaine « chasse à l’homme ». Le but du jeu était d’atteindre un drapeau. Steeve n’y était pas parvenu. Jason avait toujours lutté contre l’idée d’imaginer Steeve mort. Ne pouvant plus faire semblant de l’ignorer, il ferma les yeux. A ce moment là, il se jura seulement de ne plus chercher à savoir qui était sur cette île. Il devait seulement faire son travail de Gardien, et se contenter d’une telle situation.

Après tout, si qui que ce soit d’autre avec qui il avait collaboré avait fait comme lui, il aurait pu se trouver de l’autre côté de la grille. Comme les autres.

Et l’éternelle voix masculine résonnait dans sa tête.

(enfin !)
Voilà, fiche terminée.
J'espère que tout est bon,
et désolé pour la longueur
de l'histoire (trop d'inspiration,
il faut croire) et pour les doubles-posts.

Que dire de plus? Je connaissais déjà ta plume et une fois de plus, tu nous présente un texte rédigé avec finesse et agilité. J'ai accroché au personnage et à l'histoire au point de ne pas savoir m'arrêter, je comptais faire imprimer pour lire demain afin de pouvoir te donner une réponse le plus tôt possible, mais ça ne sera pas nécessaire, semblerait-il. ^^

Je ne vois absolument rien à reprocher, tu as su donner au personnage tous les aspects qu'Adara et moi espérions y retrouver, j'adore la relation entre MiaKym et lui, je ne l'imaginais pas mieux, et je crois pouvoir dire qu'il en est de même pour Adara puisque nous en avons brièvement parlés dans la soirée. Je me demandais quel serait le résultat final suite à notre dernière discussion par MSN, et franchement, j'avais des attentes tu as su le constater, eh bien tu les as largement dépassées! ^^

Je ne saurais que dire d'autre, ta fiche est magnifique et ne t'excuses surtout pas pour la longueur, comme je te l'ai dit par MP cela nous fait toujours plaisir et la lecture n'en était en rien pénible, c'était même tout le contraire.


Edit: *--> Reviens* Bravo! *Re-sort -->*

Je suis satisfait de voir que le personnage est repris de a meilleure des façons ^^

Bienvenue à toi et un grand bravo de ma part également pour cette présentation.
ça promet de pas le faire entre nos personnages si Steeve est mort par une chasse à l'homme :)

En tout cas tout y est, tu as l'idée qu'on se faisait de lui et tu l'as même plus qu'approfondi, on voit un réel travail de recherche de ton personnage.

Bon ben ne tergiversons plus, et va donc te confronter à ton passé!

Hé bien je suis ravi que ces deux joueuses m'aient proposé ce personnage parce qu'il est tout à fait comme mes personnages habituels, mais dans un contexte très différent, ce qui me plait beaucoup, au final.

J'avais du mal avec le fait qu'il soit "lache" mais finalement "traitre" lui va à merveille et je pense que ça correspond bien avec son histoire.

Je me suis posée beaucoup de questions sur lui et j'ai été très inspiré pour son histoire (ça se voit d'ailleurs !) alors que cette partie est souvent la plus pénible pour moi dans les fiches de présentation, c'est donc signe que le contexte m'inspire !

J'ai déjà pleins d'idées en tête. xD

Merci pour cet accueil en tout cas !

Tu vois bien Miky que j'avais raison et qu'il méritait parfaitement sa validation!

J'ai été tout aussi épaté et comme je t'ai dit dans mon mail: je me prosterne à tes pieds pour ton travail!
La seule autre chose que j'aurais à dire c'est:

SMIIITHYYYYYYYYYY'S!!!!!!!!!!!!!!

Heum... -->[]

Edit de MiKy: J'voulais pas flooder derrière xD
Je n'ai pas dit qu'il ne la méritait pas, mais je devais malgré
tout lire la fiche pour pouvoir la valider. ^^

Waw...

Mais c'est que le vent nous amène pas mal de belles plumes ces temps-ci Ta fiche a beau être longue, on est absorbé par l'histoire^^ Tu as donné à Jason une dimension si profonde qu'on en vient à pouvoir imaginer ce qu'il ressent^^ Et tout à fait aux goûts des deux demoiselles qu'il a trahies en plus.

Sois le bienvenu parmi nous!
(Ça m'a donné envie de réécrire ma fiche tout ça )

Woah, je suis très flatté de cet accueil, merci beaucoup.

Merci Adara de ce soutien, et j'ai bien reçu le mail et... Woah, je suis vraiment content que le perso vous plaise vu qu'il était important dans l'histoire des deux personnages, necessaie pour leur arrivée à Exil.
Quel glorieux personnage ! xD

Et puis Ethan, j'espère bien qu'il est aux goûts de ces demoiselles là, il faudrait pas que l'histoire n'amène à rien au final, il fallait bien qu'il ait quelques atouts quand même ! Et puis pour ta fiche, rassure toi elle n'a pas besoin d'être réécrite. J'aime particulièrement la façon de commencer l'histoire, et les reprises tout au long. "Pardon, je m'emporte..."
Jolie façon de présenter une histoire, ça parait tout de suite plus attrayant que.... Des lignes entassées comme sur la fiche de... Jason Smith?

Merci encore.

Mais quel s*l**d!! Je suis outrée, choquée que nos gardiens soient aussi vils, colériques, sanguinaires! C'est une honte!

Mais Wouah... Bien que j'ai eu un peu de mal à accrocher au début, je trouvais le premier paragraphe un peu fouilli (dsl), j'ai dévoré ton histoire d'une traite (et du coup je suis à la bourre pour aller bosser).

C'est super, vraiment. Encore un tordu de plus dans le staff... heureusement qu'il y a quelques scientifiques honnêtes et saines pour relever le niveau

Je rigole! Rengainez tous vos armes non de non...

Et bien cher Jason, croiser votre plume au détour d'un couloir sera un réel plaisir.

Encore merci pour cette agréable lecture matinale.

Au plaisir.

Je pense aussi que le premier paragraphe est vraiment brouillon. Mais j'ai toujours du mal à commencer les histoires, alors je prefère me dire que la fin me plait et qu'elle rattrape le début, à condition qu'on ait le courrage d'aller jusque là ^^

Et euh scientifique honnète, hum.
J'ai le droit de remettre votre parole en doute? ; )

Merci, donc.

J'ai faillit me vexer et demander une argumentation pour contraster avec les autres commentaires ! xD

Mais merci : )