Nom: Orichas

Prénom: Santiago Angel

¤ Surnom: Ne vous avisez pas de lui en donner un, il risquerait de mal le prendre. Ceci dit, ses amis et sa famille avaient l'habitude de l'appeler San.

Sexe: Mâle

Age: 24 ans

Rôle: Soldat

Physique:

Le regard perçant d'un rapace en chasse, aussi bleu et sombre qu'un océan déchaîné par la tempête. Il est le reflet de son âme. On peut y lire souffrance, torture et autre mélange d'expression pleine d'obscurité. Des lueurs de colère l'éclaire parfois tel un orage de passage. Mystère et solitude sont les maîtres mots de ces deux pupilles cernées par l'azur.
Malgré son patronyme à consonance latino, Santiago n'a pas hérité des reflets de ses origines mexicaines. Certes sa peau est légèrement hâlée mais ses yeux bleus et sa chevelure châtain tirant vers le blond contrastent avec le sang qui coule dans ses veines d'homme blessé.
Sur son visage il porte les marques de son passé. Il demeure fermé, interdit mais malgré les affres de la guerre, aucune cicatrice ne vient ternir ses traits. Une bouche bien dessinée, des lèvres rosées et légèrement épaisse qui ne s'entrouvrent que très rarement pour laisser s'échapper des mots rares mais toujours cinglants.
C'est la perte de sa famille qui en a fait un homme, psychologiquement. En revanche, c'est l'armée qui lui a donné un corps d'adulte. Santiago à toujours été grand et sec. Il mesure 1m85 et pèse désormais 80 kg, uniquement de muscles. Sa silhouette demeure harmonieuse et en fait un homme rapide et endurant.
Toujours vêtu d'un uniforme, San n'a pas de style vestimentaire particulier. Il n'est pas du genre à se prendre la tête pour ce genre de détails futiles. Lorsqu'il doit quitter ses vêtements militaires malgré tout, il prend ce qui lui tombe sous la main. Il porte autour du cou une chaîne en argent terminée par un pendentif en forme de croix, ses plaques bien sur et puis sur le bras droit un tatouage tribal qu'il s'est fait à son entrée dans l'armée.

En résumé, il n'a rien d'exceptionnel, c'est un homme. C'est tout.

Caractère:

Un homme irascible, lunatique et à la limite de la dépression. Voilà ce qu'il reste de Santiago. Une épave. Un être qui n'a plus grand chose d'humain. On dit souvent que la guerre ne rend pas les hommes plus nobles mais qu'elle en fait des chiens. Il se trouve que cela touche bien souvent la réalité.
De là à dire qu'il est dénué d'émotion, qu'il ne ressent plus rien, il n'y a qu'un pas mais par chance il n'en est pas encore à ce stade. Certes il a souffert. Certes il ne prend plus de pincette et n'éprouve pas souvent de la pitié. Cependant, au fond de lui, bien camouflé, ce cache un coeur qui bat toujours et qui fonctionne encore comme doit fonctionner le coeur d'un Homme. Alors bien sur il n'ira pas tuer un innocent, disons plutôt qu'il ne le fera plus. Il ne tuera pas d'enfant non plus. Une exception encore, les animaux. Plutôt étrange. Pas tant que ça en fait. Il se trouve que cet homme a plus de respect pour eux que pour sa propre espèce.
Santiago à la fâcheuse tendance à broyer du noir depuis son retour à la vie "civile", disons plutôt depuis qu'il a quitté l'adrénaline des combats et du front. Non pas que ça lui manque réellement, simplement là bas il n'y avait pas de place pour ses souvenirs et ses idées noires alors leur retour ne l'enchante guère. Il s'y fera comme il se fait à tout. La vie sans eux. Les jours de pluie. La mort. La cruauté de l'espèce humaine.

Du haut de son jeune âge, il a déjà vu trop d'horreur. Tout ça a nettement changé sa vie et son caractère. Avant le drame, San était un adolescent joyeux et plein de vie. Il riait sans cesse et adorait partager ce "don" avec son entourage. Il était un en quelque sorte le clown de la famille, le boute-en-train qui apportait joie et soleil partout où il passait. C'était un gosse normal. Pas plus obéissant et sage, pas plus casse-cou que les autres. Il n'était pas effronté mais ce n'était pas un ange non plus. Comme tous les jeunes de son âge il faisait parfois des bêtises et des trucs pas toujours très légaux mais ce n'était jamais bien grave. Rien d'irréversible en tout cas.

Après ce jour de novembre 2001, il n'a plus jamais été le même. Il est devenu distant et froid. Peu enclin à la communication. Il s'est refermé sur lui même jusqu'à ce couper presque totalement du monde extérieur. Il a finalement trouvé son salut dans l'armée et c'est donc engagé à l'âge de 16 ans. A 18 ans, après deux années de formation sur le territoire Nord-Américain, il est enfin parti en mission. Devenir un robot téléguidé et dressé pour obéir lui a permit d'arrêter de penser et de ressasser. Il a donc fonctionné en mode automatique toutes ces dernières années, jusqu'au mois dernier où il a pris une balle dans le genou. Cette vilaine blessure l'a obligé a être démobilisé et pire encore, réformé. Son moral en a pris un coup.
La guerre et surtout le chagrin en ont fait un homme violent, à fleur de peau. Il ne se contrôle plus comme avant et il n'est pas rare que ses coups partent pour un simple mot de travers. Il n'y a malheureusement pas grand chose qui puisse le calmer si ce n'est la solitude ou bien l'effort.


Armes(s):

Un fusil à pompe pour les tours de garde. Un revolver de petit calibre qu'il ne quitte jamais et qui est attaché à sa ceinture. Et une arme blanche au cas où.

Forces/Faiblesses:

San a un physique taillé pour le combat et les épreuves de forces, ça c'est indéniable. Il entretient sa musculature depuis son entrée dans l'armée voilà 8 ans maintenant et pas un jour de passe sans qu'il fasse au moins un footing ou des exercices de musculation. Il est aussi très intelligent et a un sens tactique très prononcé.
Sa faiblesse principale c'est son état d'esprit. Cette noirceur qui lui colle à la peau depuis des années et qui le rend fragile, à fleur de peau. Le côté battant dont il bénéficiait auparavant à tendance à être beaucoup moins efficace à présent.

Phobie:

Santiago souffre d'une sorte de phobie sociale. Il n'arrive pas à régler ses propres problèmes alors ceux des autres, ça le dépasse. Si vous vous mettez à pleurer devant lui, il se peut qu'il en soit tétanisé. Ou alors, s'il est dans un bon jour, il vous fera pleurer encore un peu plus. Tout dépend de la situation et de la personne en réalité. S'il s'agit d'un prisonnier, donc d'un criminel, il n'aura aucune pitié. En revanche si c'est en dehors du travail ou dans le cadre professionnel, avec les collègues par exemple, là ce se sera plus compliqué à gérer pour lui.

¤ Autres:

Serait il possible s'il vous plaît de modifier mon pseudo en Santiago A. Orichas ? Quand vous aurez deux minutes. Je cherche les mots clés plus tard, quand j'aurai plus la flemme xD

Personnalité de l’Avatar: Andrew Cooper

Trois mots clés dans les règles: [Crucifix][Sangsue] [Pamplemousse]


Comment avez-vous connu Exil? Grâce à Zoé Stryder {qui revient bientôt }. Je vais essayer d'être active cette fois ci =)

Histoire:

11 Novembre 1984 ~ San Diego

Santiago Angel Orichas voit le jour dans un hôpital public. On est en plein mois de novembre mais comme pour l'accueillir sur terre, le soleil à décidé de briller aujourd'hui et les nuages le laisse faire. Une journée plutôt chaude pour un mois de fin d'automne. Les feuilles sont déjà toutes tombées et la neige ne tardera pas à pointer le bout de son nez pour recouvrir le sol de son magnifique drap blanc. Le petit garçon ne déroge pas à la règle des nouveaux nés. Il pleure, sous l'impact de l'air dans ses poumons. Tout ça, c'est neuf. La vie. Il ne lui faudra pourtant pas beaucoup de temps avant d'esquisser son premier sourire, qui sera d'ailleurs loin d'être le dernier.
Un enfant charmant, rieur et chapardeur. Petit rayon de soleil qui irradie tout et tout le monde autour de lui. Santiago était comme tous les enfants de son âge, un petit garçon espiègle mais toujours très poli et respectueux. Oh bien sur ce n'était pas un enfant de coeur pour autant car les bêtises ils les enchaînaient mais sans jamais trop de conséquences. Juste un être de plus dans l'immensité de notre planète. Ni plus, ni moins.
La vie ça commence avec du sang, des cris et des larmes. En règle général c'est de la même façon qu'elle se termine.
Nous sommes en 2001. Santiago a bien grandit et va bientôt avoir 17 ans. Toujours fidèle à lui même malgré le temps qui s'est écoulé. Il est devenu un jeune homme charmant tout comme il était un enfant charmant. Ses traits de visages se sont affinés faisant se dissiper les dernières traces de sa bouille de petit garçon. Néanmoins il garde toujours au fond de lui cette petite part de l'enfant qu'il a été et n'est pas le dernier pour en faire voir de toutes les couleurs à ceux qui comptent pour lui.
Ce jours là ne devait pas déroger à la règle routinière qui régissait sa vie mais il en fut tout autre. Alors qu'il rentrait du lycée il fut surpris de voir la maison vide de tout habitant. En temps normal, sa mère et son jeune frère étaient toujours présent à cette heure ci. Il s'en étonna mais ne s'alarma pas outre mesure. Le temps passait toujours sans apporter aucune nouvelle. Plusieurs fois il tenta de joindre ses parents par téléphone mais aucun des deux ne donnaient signe de vie. Ce n'est que vers 20h30 qu'on sonna à la porte. Lorsque Santiago alla ouvrir la porte il se trouva nez à nez avec deux officiers de police. Chacun d'eux avaient la mine grave et n'osaient pas regarder le jeune homme dans les yeux. Celui ci fronça les sourcils et leur demanda ce qu'il se passait. Le visage des membres de sa famille le hantait. Il avait besoin de réponses, rapidement car déjà tous ses membres tremblaient et l'empêchaient de garder son calme. La nouvelle tomba. On lui expliqua que sa mère était passé prendre son petit frère à la sortie de l'école puis qu'ils avaient ensuite rejoint son père pour aller faire des courses au Mall d'à côté. Les mots des officiers n'avaient pour l'instant que peu d'impact sur San qui gardait le regard fixé dans le vague, comme s'il se préparait à entendre la pire chose de toute sa vie. Ses yeux s'embrumèrent à mesure que le récit se poursuivait et lorsque le mot mort fut prononcé, il s'effondra sur le pas de la porte d'entrée.
Il se réveillera trois heures plus tard à l'hôpital central de la ville, avec une migraine atroce et malheureusement l'esprit bien trop lucide sur ce qu'il avait apprit plus tôt. Pourtant pas une larme ne vint obstruer son beau visage. Pas un mot. Il se contenta de rester immobile, le regard rivé soit vers l'extérieur, soit dans le vague. La seule chose qu'il demanda fut d'aller voir sa famille, une dernière fois. Les médecins n'étant pas trop d'accord, il menaça de s'enfuir après avoir détruit le plus de matériel possible. La douleur qui lui oppressait la tête n'était rien face à celle qui brûlait son coeur. Ses pensées évoquaient déjà vengeance et colère. Cependant il savait. Il savait qu'il n'y avait aucun témoin du meurtre, que c'était un braquage mêlé d'un règlement de compte et que son père, sa mère et son petit frère n'étaient pas visé par ça, qu'ils avaient juste été au mauvais endroit, au mauvais moment. Il savait aussi que les auteurs du crime ne seraient jamais identifiés car masqués. Du dégoût, de la haine mais aussi beaucoup de peine. Un cocktail explosif d'émotion qui lui détruisait les entrailles. Seul. Malgré ses oncles et tantes qui l'avait rejoint à l'hôpital dès qu'ils avaient appris la nouvelle. Déjà les décisions se prenaient. Il fut convenu qu'il irait vivre chez ses grand parents maternel. Lui n'écoutait pas. Ailleurs. Totalement absorbé par son imagination qui lui faisait vivre et revivre la scène. La peur. Les cris. Les larmes. Puis les questions. Avaient ils souffert ? Étaient ils tous mort sur le coup, là bas, ou bien à l'hôpital ? Épuisé il s'endormit finalement. Ce n'est que le lendemain matin qu'il fut enfin conduit auprès des corps. Un moment extrêmement pénible pour le jeune homme mais il insista pou rester seul avec ses parents et son petit frère. Jordan. Tous deux avaient tellement de projet. Il était si jeune, 8 ans à peine. Il avait la vie devant lui. Quelques jours plus tôt, Santiago avait promis à son frère de l'emmener jouer au basket dans le parc avec ses amis. Toutes ses promesses qu'il ne pourrait jamais tenir, ses secrets qu'il partageaient ...
Il resta ainsi près des corps sans vie près de deux heures. Ce n'est que lorsqu'une infirmière vint le chercher qu'il se résigna à laisser derrière lui ceux qu'il aimait tant et qu'on lui avait sauvagement arraché.
Deux jours passèrent puis vint le temps de l'enterrement. C'est dans un mutisme total que San regarda les trois cercueils disparaîtrent sous terre. Impassible sous les mots rassurants et les étreintes qui sonnaient faux des autres membres de sa famille. Après la cérémonie, il passa ramasser ses affaires dans leur ancienne maison. Ce fut un moment extrêmement pénible pour le jeune homme qui ne pu empêcher les souvenirs de lui revenir de force. Ici un sourire de sa mère. Là un encouragement de son père. Puis un rire de son frère. Rire qu'il n'entendrait désormais plus jamais. Ce n'est qu'à ce moment là, seul, qu'il craqua et tomba sur les genoux. Les larmes perlèrent sur son visage d'adolescent. La tête baissée et les mains agrippées au sol, il resta ainsi de longues minutes jusqu'à ce que son grand père, inquiet, vienne le chercher et l'aide à se relever. Avant de quitter l'endroit définitivement il attrapa trois objets. Une peluche de Jordan. Un bracelet en argent de sa mère et la montre de son père. Trois objets ayant appartenu à chacun des membres de sa famille puis après un dernier regard pour cet intérieur douillet qui n'avait désormais plus que le goût de l'amertume, il ferma la porte. Une dernière fois. Durant tout le trajet qui menait chez ses grand parents, San n'avait pas quitté des yeux la dernière photo de famille qui les représentaient tous les quatre au parc. Un dimanche en famille comme il n'en vivrait plus.
Après ces évènements, Santiago ne fut plus jamais le même. Du garçon joyeux et espiègle, il se transforma en un jeune homme à la mine grave et au silence oppressant. La vie n'avait plus beaucoup de sens pour lui si bien qu'il ne sortait plus, ne voyait plus grand monde et restait la plus part du temps enfermé dans sa chambre. Il ne se noyait pas pour autant dans le passé mais les semaines qui suivirent la disparition de ses parents et de son petit frère, peu de personne on eu le loisir de recroiser San. Un survivant. Voilà de quoi il se qualifiait, intérieurement bien sur puisqu'il se gardait bien d'en parler à qui que ce soit, préférant garder tout cela pour lui. C'était son histoire, ses souvenirs et sa douleur. Pour rien au monde il ne l'aurait partagé. Ses grand parents avaient fini par se résigner et s'assuraient simplement de temps à autre qu'il était toujours en vie. Ils tentaient de se persuader qu'un jour prochain il sortirait de sa coquille et qu'il redeviendrait le garçon qu'il avait toujours été, qu'il avait simplement besoin de temps.
Du temps. Douce utopie. Comme si le temps pouvait guérir de telles blessures. L'injustice mêlée à l'impuissance. En réalité, San n'avait aucunement l'intention d'oublier. Chaque jour qui passait faisait naître en lui de nouvelles émotions. Les plus part étant négative il décida qu'il était temps pour lui de trouver un moyen de canaliser tout cela et de recommencer une nouvelle vie. Trouver un but pour se lever chaque matin.
Un beau jour de septembre, il annonça à ses grand parents qu'il s'engageait dans l'armée. Une école militaire d'abord puis un poste de soldat dès que la formation serait terminée et que l'occasion de partir sur un front se présenterait. Ils furent abasourdis mais quelle ne fut pas leur surprise lorsqu'ils constatèrent le sac que Santiago traînait derrière lui. Il partait le jour même.

Je ne reviendrai pas.

Ces mots résonnent encore dans l'esprit de ses aïeux.

Santiago n'était pas parti sur un coup de tête. Non. Sa décision avait été mûrement réfléchit et son départ bien organisé. Il prit le bus dans l'heure qui suivit son départ et traversa le pays pour rejoindre un camp d'entraînement sur la côte Est. Dans cette école, il resta un peu plus d'un an. A chacunes de ses permissions, il rentrait dans sa ville natale, sorte de pèlerinage pour se recueillir sur le tombeau familiale. Chaque fois, sa grand mère insistait et espérait qu'il resterait, qu'il abandonnerait cette nouvelle vie qu'elle jugeait bien trop dangereuse mais dans son regard de vieilles femmes on pouvait déjà lire toute la résignation. Son petit fils avait changé. Bien sur il était toujours au fond de lui celui qu'il avait toujours été mais l'armée avait déjà commencé à en faire un robot qui restait droit en toute circonstance. Son ton jovial avait laissé la place à un autre plus monocorde. Vêtu de son uniforme, chaque dimanche soir il reprenait la route. Deux heures de bus. Le reste en avion. Lorsque sa formation fut terminé, il eut enfin ce qu'il attendait depuis des mois. Une mission. Santiago venait alors d'avoir 18 ans et s'envola sans aucune émotion apparente vers le Moyen Orient, théâtre d'affrontements incessant depuis des générations. Son but n'étant pas de ressasser sur les lignes arrières, il goûta très tôt aux combats. Deux jours après son arrivée sur le terrain, il tuait son premier homme. Un choc. Mais comme toujours, il ne laissa rien transparaître.
Au fil des années, le jeune garçon était devenu un bloc renfermant tellement d'émotion qu'il semblait presque incapable de sentiment. Il ne se confiait jamais. Aucun de ses confrères soldat n'avait connaissance de son passé et de son histoire. Un véritable mystère. Cependant peu étaient ceux qui se risquaient à le chercher de trop près. Les épreuves et la formation stricte qu'il venait de suivre en avait fait un homme dur et peu enclin à la communication. S'attacher aux gens n'était pour lui que futilité. A quoi bon ouvrir son coeur si c'est pour le sentir saigner de la perte d'un proche. On ne l'y reprendrait pas. C'est donc seul qu'il restait la plus part du temps. C'était un bon soldat, obéissant et qui développait de très bonne aptitudes. Aucune mutinerie à son actif. Jamais il n'a rechigné devant une mission et ce même si certaines d'entre elles s'approchaient à peu de chose près d'un suicide collectif. Les années qui suivirent le laissèrent dans sa constante. Chaque conflit, chaque pays, tout était semblable pour lui. Ses relations avec les autres s'en tenaient au stricte minimum. Lorsqu'il n'était pas en mission, San passait son temps seul, encore et toujours. Un appel de temps en temps pour rassurer sa famille. Quelques visites chez ses grands parents, puis toujours ce passage obligatoire par le cimetière.

Nous sommes en 2009. San est maintenant âgé de 24 ans et traîne derrière lui de nombreuses années de bons et loyaux services envers l'armée américaine. Il a grimpé les échelons sans trop de peine et se retrouve désormais au grade de 2nd Lieutenant. Cependant, la vie ne tient parfois qu'à un fil. Il en va de même pour son bon déroulement. Celle de Santiago à une nouvelle fois basculée lors de sa dernière mission en territoire ennemi. Un traquenard. Un piège. Ni plus ni moins. Une avancée dans les lignes ennemis qui tournent mal et qui n'a pour résultat qu'une vingtaine d'hommes à terre dont la moitié ne se relèveront jamais. Lui a survécu mais à quel prix. Une balle s'est logé dans son genoux signant l'arrêt de ses états de service. Démobilisé. Réformé. Une nouvelle fois sa vie s'est arrêté. Comment garder le cap lorsque de force on est obligé de retourner à une vie qu'on a désespérément fuie durant des années. Inenvisageable pour le jeune homme. D'abord la panique, puis la colère. Le personnel hospitalier en a pris pour son grade mais Santiago s'est rapidement rendu compte que tout cela ne changerait rien aux faits. Alors il s'est résigné, jusqu'au jour ou sur sa table de chevet, une enveloppe a attiré son attention.

Exil.

Début d'une nouvelle vie.

San a retrouvé une activité lui permettant de ne plus penser à rien. Et mieux encore. Lorsqu'il a appris qu'étaient enfermé ici des criminels, des personnes responsables d'actes impardonnables, du même acabit que ceux qui quelques années auparavant avaient décimé sa famille, sa raison d'être, il n'a pas hésité une seule seconde. Son genou ne sera jamais complètement réparé, il le sait. Il sait aussi qu'il ne pourra jamais retourner au combat et que pour lui il est proprement impensable de rester derrière un bureau à ressasser, Exil se trouve être un juste milieu.

Intraitable. Il ne laissera rien passer.

Ah zut j'avais oublié de corriger les incohérences. C'est que j'ai fait ma fiche en plusieurs fois et de façon très étalée du coup certains détails ne correspondaient plus. Dans la précipitation j'ai oublié de modifier. Je vais faire ça tout de suite.
Merci en tout cas.

Merci à vous deux

Mon perso a changé de sexe, pas moi xD

Je suis toujours une Miss aux dernières nouvelles.